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Commerce : le coup de colère de Sylvie Forzy

Trésorière des « Vitrines du Soissonnais », Sylvie Forzy a piqué une grosse colère lorsqu'elle a pris connaissance des propos tenus par des membres de Soissons Développement lors de leur dernière réunion. Petit relevé de compteurs.


Sylvie Forzy : « Je suis triste des propos tenus par des gens qui devraient vivre les choses avec passion au lieu de vivre 20 ans en arrière! »
 

 


L'ASSOCIATION Soissons Développement accueillait en milieu de semaine dernière Edith Errasti, le maire, et son premier adjoint chargé des finances, Michel Régnier. On y évoquait bien évidemment les questions de fiscalité jusqu'au moment où un commerçant mettait en cause les subventions « colossales » attribuées à certaines associations, « faisant ainsi allusion, sans les nommer, aux Vitrines du Soissonnais », précisait le commentaire de notre confrère.
Cette remarque - comme on pourra le constater - ne fut apparemment pas la seule à faire naître l'ire de la fougueuse trésorière des Vitrines.
« Je suis très choquée que chaque fois les Vitrines du Soissonnais soient mises en cause lors des réunions de Soissons Développement », lance d'entrée de jeu Sylvie Forzy.
On la savait directe lorsqu'elle était élue municipale : quelques années après, elle n'a rien changé à sa méthode. En un mot comme en mille, elle ne se gêne pas de dire ce qu'elle a sur le cœur !
Convictions
« Si », poursuit-elle , « ces messieurs de Soissons Développement veulent parler de notre association, c'est avec plaisir qu'on viendra leur expliquer nos convictions, nos valeurs et notre amour pour la ville ! »
C'est qu'elle ne se laisse pas démonter facilement l'ancienne marchande de fleurs ! Et, de fait, elle attaque « bille en tête » ceux qui - selon elle - ont agressé les Vitrines du Soissonnais.
« Je répondrai à Laurent Rivero, qui évoque des « subventions colossales », que notre association forte de 110 membres reçoit 30 500 € par an de la ville. Un argent qui sert, entre autres, à aider les plus petits commerçants et dont on se sent redevables auprès de la ville. Et qu'on respecte ! ».
Critiques
Sylvie Forzy poursuit : « Il faut savoir que la mairie peut nous demander n'importe quel service : on le lui rend ! Comme, par exemple, distribuer des affiches du Téléthon ou celles de la Journée de l'Environnement. »
D'explications, la trésorière des Vitrines n'en est pas avare.
« Il faut savoir, que sur ces 30 550 € de subvention, on rend à la mairie une certaine somme. Globalement 6 000 € annuellement par le biais de participations au Tour de France quand il passe, à la revue municipale des sports, aux courses cyclistes ou au récent concours de pétanque où on a donné 1 500 €! ».
Pour autant qu'elle précise les choses, Sylvie Forzy ne perd pas de vue ceux qu'elle considère comme étant les détracteurs de son association : « Ce qui est agaçant à Soissons, ce sont les critiques des gens qui ne s'investissent pas pour organiser les choses ! »
Même Christian Féret a droit aux foudres de l'égérie de l'association : « Je voudrais lui dire que je ne me souviens pas que l'organisation de la Foire-expo se soit faite sans la collaboration de la mairie ! ».
Mais la tempête et les éclairs, Sylvie Forzy les a réservés à Reine-Marie Noblecourt qui, à Soissons Développement avait a priori souligné que les Vitrines du Soissonnais ne représentaient « qu'un quart du commerce ». « Elle a essayé de s'investir dans les Vitrines. Mais au bout de trois mois, elle était fatiguée parce qu'elle a vu que d'était lourd et qu'on ne gagne pas d'argent pendant qu'on s'occupe de l'association ! » Quand on vous disait que la trésorière ne l'envoie pas dire !
Notoriété
La patinoire : bien évidemment, Sylvie Forzy ne pouvait éluder cette question. « Je considère que c'est là un équipement dont la notoriété retombe sur tout le bassin soissonnais. Je pense que ceux qui critiquent ne sont pas venus voir sur place s'amuser les enfants de la ville et de toutes communes voisines, accompagnés de leurs parents ou de leurs grands-parents. Je ferai remarquer que les adhérents des Vitrines donnent une cotisation supplémentaire pour participer à cet événement. Il faut aussi souligner le geste des commerçants de la rue Saint-Christophe à qui la patinoire n'apporte rien directement. »
Sa fougue retombée, Sylvie Forzy résume enfin ses espoirs : « Ce que j'attends des membres de Soissons Développement, c'est qu'ils nous tendent la main, qu'ils mettent leur expérience professionnelle au service de tous. C'est tous ensemble qu'on arrivera à construire une ville agréable à la place de se quereller bêtement ! »
On l'aura constaté : certains bouquets de fleurs du Soissonnais mis en vitrine cachent parfois des plantes assez carnivores.
Richard Malécha

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