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Police municipale : la Ville recadre ses troupes

A Soissons, la rumeur dit que la police municipale pourrait être supprimée. Si a priori on n'en est pas encore là, il semble en tout cas que les relations police/mairie soient très tendues.

Le maire souhaite une « vraie police de proximité ».

CE n'est pas un scoop : en votant pour l'équipe municipale en place, les Soissonnais savaient que le développement de la Police municipale ne serait pas la priorité. Ce qui n'était peut-être pas prévu, en revanche, c'est que les relations entre le service dirigé par Nicolas Datchy et son supérieur direct, le maire Patrick Day, seraient aussi tendues. Bien sûr, rien d'officiel. Le discours est toujours le même : « la police municipale existe, il n'est pas question de la supprimer. » Et, du côté des agents de police, on se réfugie derrière l'obligation de réserve.

Ambiance frisquette

Il n'empêche que plusieurs sources concordantes font état d'une ambiance pour le moins frisquette entre police municipale et mairie.
Et ce pour plusieurs raisons. Premièrement, les agents municipaux n'auraient pas trop apprécié que le maire revoit leurs missions.
Finies les patrouilles en voiture de nuit dans les quartiers, Patrick Day préférant « une présence accrue à pied ou en vélo pour mener un vrai travail de proximité que les agents de la police municipale font d'ailleurs très bien ».
Finie également la fermeture des magasins de la Zac de l'Archer pour sécuriser les transferts d'argent. Les policiers municipaux sont chargés de faire respecter les arrêtés municipaux, de renforcer la sécurité aux abords des établissements scolaires et de la gare routière, de sécuriser l'ensemble des cérémonies municipales, hors cérémonies patriotiques, confiées à la responsabilité de la police nationale.
D'autre part, le fait est acquis, contrairement aux souhaits de la précédente majorité, les fonctionnaires ne seront pas armés.
Deuxièmement, certaines petites phrases jugées désobligeantes agacent.

Police parrallele


Ainsi, récemment, Didier Boda, adjoint au maire, se serait laissé aller en public lors d'une réunion sur l'organisation de la prochaine Fête du haricot, arguant, en substance, qu'il fallait cesser « de financer cette police parallèle ». Contacté, l'élu dément mais, sur le fond, il pense que « c'est l'Etat qui a pour mission d'assurer la police au niveau national. L'Etat essaie de se décharger et ce sont les contribuables qui paient ». Le premier magistrat plaide, lui, pour une « vraie coordination police nationale/police municipale ».
Autre élément : récemment, un agent a quitté ses fonctions et il a été décidé qu'il ne serait pas remplacé. Les effectifs passent donc de 7 à 6 agents, ce qui est peu comparé au nombre d'habitants de Soissons, environ 30 000.
En effet, le ratio communément admis est de 1 policier municipal pour 1 000 habitants.
Ainsi, bien que la politique de la ville ne soit pas à la suppression pure et simple de la Police municipale, la stratégie serait-elle de laisser mourir la Police municipale de sa belle mort ?
Quoi qu'il en soit, le maire devrait bientôt rencontrer l'ensemble du service, ce qu'il n'avait apparemment pas eu le temps de faire jusqu'alors.
Après un pic de tension, il se pourrait que les relations se normalisent.
Il sera peut-être temps, alors, de fixer le panneau « Police municipale » au-dessus de la porte des leurs locaux, au 1bis rue de la Paix…

Jeanne Roussel

EN resumé : à quoi sert ce service municipal ?

un de nos commercants situé vers la gare routiere veut les appeler pour evacuer des lyceens turbulents:

apres 18 h, ===> FERME. plus de policiers municipaux !!

quelque temps plus tard , des clochards emechés font du trouble parmi sa clientele :

c'est un dimanche ===> FERME. plus de policiers municipaux !!

le seul passage des policiers en un an a été cette derniere quinzaine de juin..pour mettre un pv de stationnement à un riverain pas tres bien garé.Comme relation de proximité, on peut faire difficilement pire..

et donc , contrairement aux promesses de l'ancienne municipalité, cette nouvelle structure, couteuse, n'apporte rien aux commercants.et ne s'avere pas du tout indispensable

un essai d'un an a été largement suffisant.

Limitons nous à notre bonne vieille police nationale, qui est en sous effectif chronique à soissons, sans commissaire depuis ...un an _ parti sous d'autres cieux muté dans la ville du ministre local_ mais ceci est une autre histoire...

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du 20 juin 2008