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.  Locales - Soissons


Une grande parade à la mode citrouille

Toute la ville résonnait jeudi, au son : « des bonbons ou je vous jette un mauvais sort ». Difficile de refuser ! Vers 16 heures, près de 200 enfants ont participé à la grande parade de l'esthétique de l'horreur. Une heure et demie de récolte chez les habitants et les commerçants de la ville.

Des déguisements plus effrayants les uns que les autres. La citrouille reine de la parade.; Squelettes, sorcières, citrouilles. ont toujours la cote.
 

 


SORCIERES aux ongles longs, vampires sanguinolents, citrouilles géantes aux yeux globuleux, squelettes désossés. des costumes aussi laids que délirants.
Jeudi vers 16 heures une gigantesque marée humaine orange et noire a envahi les rues du centre-ville pour la grande parade de l'esthétique de l'horreur d'Halloween (déformation de « all hallows eve », littéralement veille de tous les saints).
Ils étaient environ 200, tous déguisés et prêts à faire vivre l'horreur à toute une ville.
La petite sorcière, Lucile, 5 ans, sait déjà ce qu'elle a à faire, « je vais aller voir les gens et leur demander des bonbons. Tous ceux qui ne voudront pas, je vais leur jeter un mauvais sort, et puis c'est tout », explique-t-elle en agitant sa baguette maléfique.
Tout le monde est fin prêt. Le cortège démarre au son « du cri de la peur ».
Le ton de la manifestation est donné. Ils s'avancent à petits pas dans la rue Saint-Christophe - occasionnant quelques embouteillages d'ailleurs - en scandant « on veut des bonbons ».
La fièvre orange
Aucun des magasins n'est oublié.
Nathalie, commerçante, avait prévu le coup « ce matin j'ai fait quelques provisions ». En quelques secondes, la boîte de sucette est vidée. Cette année, Nathalie devrait échapper aux mauvais sorts. « De nombreux commerçants se sont prêtés au jeu et à la fête », confie M. Benett, animateur de l'association des Vitrines du Soissonnais.
Depuis deux ou trois semaines d'ailleurs, de nombreuses enseignes du centre-ville étaient passées à l'orange, rivalisant parfois d'imagination. Les enfants en raffolent et les grands suivent.
Les deux squelettes, Nicolas et Maxime sont plutôt satisfaits de leur butin.
L'un d'eux plonge la main dans le chapeau pointu de sorcière qui leur sert de panier et en ressort une grosse poignée de confiseries.
Les parents sont là eux aussi et se prennent parfois au jeu et reprennent en cour les slogans.
D'autres moins envoûtés par la fièvre orange, veillent à ce que tout se passe bien. « On veut des bonbons, ce n'est pas trop poli. S'il te plaît ce n'est pas de trop, que je sache » corrige, par exemple une maman.
Une fête qui s'enracine
Il était impossible, jeudi, d'échapper aux citrouilles d'Halloween.
D'année en année ce rituel celtique - vieux de 2500 ans - s'enracine un peu plus.
Une fête qui s'est poursuivie jusque tard dans la soirée. Certains « des petits diables » n'ont pas hésité à sonner chez leurs voisins, encore et toujours « pour des bonbons ».
Alexandre Allard


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