. Locales - Soissons

Ouverture dominicale : un « vrai choix de société »

Philippe Daquai: « Il est important de maintenir ce
repos dominical pour la vie de famille, les loisirs.»
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Au niveau national, cinq organisations syndicales de salariés et
dix fédérations patronales du commerce de détail de proximité viennent
de lancer une grande campagne en faveur du repos dominical. A Soissons,
Philippe Daquai a, depuis longtemps, fait de ce sujet l'un de ses
chevaux de bataille. « Il y a plusieurs procédures judiciaires en
cours au plan national et il faut bien reconnaître que, jusqu'à
maintenant, les tribunaux nous donnent plutôt raison » souligne le
commerçant. Pour autant, juge-t-il, la « vigilance » doit
rester de mise. L'approche des élections présidentielles n'est
évidemment pas sans lien avec la campagne engagée en fin de semaine
dernière.
« Une mesure inflationniste »
« Aujourd'hui,
ceux qui demandent une plus grande flexibilité des horaires de travail
en particulier pour la journée du dimanche sont ceux qui ne respectent
pas les textes qui sont actuellement en vigueur » constate
Philippe Daquai. « Ils profitent que les commerces respectent la
législation pour capter un chiffre d'affaire qu'ils ne feraient pas
dans une situation de concurrence normale. Il s'agit pour eux de
régulariser une situation frauduleuse. Ce raisonnement peut conduire à
tous les excès ! »
Aux yeux de Philippe Daquai,
l'ouverture dominicale est en fait « un vrai choix de
société » qui conditionne la vie de tous les Français. « Il
est important de maintenir ce repos dominical pour la vie de famille,
les loisirs. Si les commerces devaient être ouverts le dimanche, il
faudrait, à terme, que les banques, les administrations, les crèches
soient également ouvertes » estime le commerçant.
Philippe
Daquai exprime également ses doutes sur les bénéfices économiques
qu'aurait l'ouverture dominicale. « Cela ne ferait que déplacer
les périodes d'achats mais cela augmenterait surtout les charges. C'est
une mesure qui serait extrêmement inflationniste » prédit le
chausseur, pour qui la banalisation du travail le dimanche aurait
également des conséquences pour les salariés eux-mêmes. « Si le
dimanche devenait un jour comme un autre, la tentation serait grande de
maintenir les salaires au même niveau que la semaine. »
Ph.R.

du 20 fevrier 2007
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