.  Locales - Soissons


Carte Clovis : la fidélité touche surtout les clients

Lancée en 2001, la carte Clovis est la version électronique des cartes de fidélité traditionnelles. Son succès au sein de la clientèle paraît plus probant que chez les commerçants. Le point avec Rémi Turgis, le responsable local.


Pas moins de 12.000 cartes sont en circulation sur le Soissonnais. Ici, en usage chez Phox Photovidéo center.

 

 


PRINCIPE de la carte Clovis : à chaque achat effectué chez un commerçant adhérent au système, le client bénéficie d'une ristourne dont le montant est enregistré sur la puce de la carte.
Dans le même temps, une part du montant de cette ristourne est payée par le commerçant à la société Agys (une filiale de Cofinoga) qui gère l'aspect technique et la gestion de la carte. En outre, l'adhésion coûte par mois 60 euros à chaque commerçant adhérent.
Le montant de l'épargne - « qui s'établit à 4 % en moyenne » précise Rémi Turgis -, augmente naturellement avec le nombre d'achats réalisés. Au moment qu'il choisit, le client peut alors effectuer un achat grâce à l'argent ainsi comptabilisé sur sa carte.
Carte Clovis cherche commerçants
Pour ce qui se dit en ville, la carte Clovis « battrait de l'aile ». Certains commerçants estiment que le service leur coûte trop cher. Qu'en pense Rémi Turgis ?
« Il y a effectivement une baisse du nombre de commerçants adhérents à la carte Clovis. Nous sommes aujourd'hui 34 au lieu de 40 au départ ». Un compte qui ne fait pas apparaître - mais le responsable local ne le cache pas -, une rotation certaine des commerçants.
Quelles raisons à cette baisse ?
« Des commerçants ont pu abandonner pour diverses raisons », explique Rémi Turgis : « il y a eu des commerces mis en liquidation judiciaire. Il y a eu aussi ceux qui n'ont pas fait travailler la carte correctement : ça leur a coûté de l'argent au lieu de leur en rapporter » explique-t-il.
Deux raisons, selon lui, à cette mauvaise utilisation du système : « Ces commerçants ne réclament pas la carte aux clients dont les achats ne sont pas comptabilisés. Ensuite, ces commerçants ne se payent pas avec l'épargne accumulée au fil des achats ».
90.000 euros d'épargne
Concurrente de la carte Clovis, la traditionnelle carte de fidélité.
Pour Rémi Turgis, la méthode ancienne est moins intéressante.
« Si un commerçant accorde une remise de 5 % sur un achat de 100 euros par exemple, il va donc percevoir 95 euros. Si le même achat est réglé avec la carte Clovis, le commerçant perçoit les 100 euros. La remise est utilisée ultérieurement » développe Rémi Turgis. « C'est au commerçant de motiver le client pour qu'il règle son achat avec l'épargne de la carte. « De plus, les pertes éventuelles liées à la carte Clovis sont déductibles de leurs résultats financiers sous la forme de ce qui s'appelle un cadeau commercial » précise encore le défenseur de ce système de fidélisation qui ne baisse pas les bras : « On relance les commerçants pour leur expliquer les avantages de créer une synergie bénéfique pour le commerce soissonnais ».
Côté clientèle, les choses paraissent nettement plus positives. « On compte aujourd'hui 12.000 cartes Clovis en circulation et, visiblement, les clients se montrent satisfaits de pouvoir utiliser une seule et même carte chez les commerçants adhérents. L'autre aspect attractif, c'est la possibilité d'utiliser la carte pour payer son stationnement » se réjouit Rémi Turgis.
Une satisfaction qui, au demeurant, se traduit par les chiffres du responsable : « Par mois, l'épargne moyenne sur Soissons atteint 15.000 euros et le chiffre d'affaires, environ 280.000 euros. Actuellement sur les cartes, il y a 90.000 euros d'épargne. » De quoi dépenser dans les jours à venir !
R.M.

 

 

du 14 décembre 2004

Retour à la page précédente

 

 


© L'Union de Reims 2003 - Tous droits réservés