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« C'est de l'art et du sport »




Catherine Nauleau a attendu d'avoir 40 ans avant de rouvrir son commerce.

 

 


Tout vient à point au commerçant qui sait attendre. Avant de s'installer. Catherine Nauleau, présidente des commerçants de Soissons, Les Vitrines du Soissonnais, tire ce constat de sa propre expérience. Si elle s'est installée une première fois, toute jeune, « au 1er janvier 1985 », elle savoure mieux sa seconde installation, celle du 28 janvier 2004. « Je pense qu'il faut le faire tardivement, confie-t-elle, parce qu'être commerçant et avoir des enfants n'est pas compatible ». C'est l'une des raisons pour lesquelles elle a cessé son activité dans les années quatre-vingt tout en continuant à fourbir ses armes en tant que commerciale.
Le commerce, pour elle, « c'est de l'art et du sport ». Sans expérience, même avec l'inné, comment s'en sortir ? Alors, la moutarde lui monte volontiers au nez quand elle entend parler d'une création d'entreprise « à 1 euro : c'est voué à l'échec ». Pragmatique, elle compare : « On ne devient pas médecin ou avocat comme ça. C'est la même chose pour le métier de commerçant. » « Il faut vingt ans pour apprendre ce métier, à moins d'être né dedans », souligne la propriétaire de l'épicerie fine. Comme elle n'est pas tombée dans la marmite toute petite, elle a « attendu 40 ans pour me relancer. Sinon, je n'aurais pas ce que j'ai aujourd'hui ».
Et même avec la transmission de génération en génération, il faut faire beaucoup de « sacrifices. C'est une vocation ».
Ludivine Bleuzé

du 15 juin 2005

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